Au cœur de la société

Si un bateau fluvial met plus de temps qu’un camion pour réaliser un même parcours, une fois rapporté aux quantités de marchandises transportées (un convoi fluvial de 4 000 tonnes équivaut à 200 camions), son impact économique est très compétitif. Car plus on achemine de choses à la fois, plus le transport est rentable. Si l’on ajoute le temps nécessaire au chargement – déchargement des 200 camions équivalents à la barge fluviale ainsi que les désagréments occasionnés par les camions, le calcul penche en faveur du fluvial !

Le réseau navigable français est long de 8 500 km traversant l’ensemble du territoire. L’espace navigable par un bateau dépend avant tout de son gabarit car certaines voies d’eau ne sont, par exemple, accessibles qu’aux bateaux à petit gabarits. Ce sont eux qui peuvent relier la France du nord au sud et de l’est à l’ouest.

Comme pour le transport de marchandises, le transport de passagers sur voie fluviale dépend du gabarit du bateau. En tourisme fluvial on retrouve des bateaux pouvant accueillir 6-8 personnes comme des bateaux capables d’accueillir jusqu’à 1 000 personnes.

Le transport fluvial est plus lent que la route mais si cela peut sembler un désavantage il faut le regarder sous un autre angle. Douceur de vivre au fil de l’eau, clapotis de l’eau sur la coque, ne sont que des avantages lorsque vous choisissez de monter à bord d’un bateau pour une promenade ou une croisière. Côté marchandises, la « lenteur » peut représenter un avantage logistique, en permettant d’économiser en frais d’entreposage (l’entrepôt, c’est le bateau). Sans congestion, le transport de marchandises par voie d’eau offre donc une logistique apaisée et efficace.